4 février 2012

Non loin de Bandipur... chez Binod

Pendant les fêtes de Pokhara, je rencontre Binod qui m'invite au mariage d'un ami dans son village. C'est à 7h00 de moto depuis la ville après Bandipur. Pour rejoindre sa famille c'est le parcours du combattant : la piste fait suite à la route goudronnée et hier il a plu. Impossible de monter à l'arrière de la petite 125 à cause de la boue, je continue à pieds. Ensuite nous laissons l'engin au dernier village et 2H00 de grimpette dans la montagne plus tard nous arrivons enfin! ah oui j'ai oublié de parler du passage de la rivière... pff exténuant!


 C'est un village Gurung de paysant, d'agriculteur. Les maisons sont faites avec de la terre et du bois, un peu de tôle. Voici la chambre.


La cuisine,

Il me présente et en fait il désigne quasiment toutes les femmes comme étant ses mamas même s'il n'y a pas de lien de sang. Ils vivent de façon communautaire et impossible de comprendre clairement qui est le fils, l'oncle de qui et où habitent les uns, les autres. Ils partagent le repas à un endroit, dorment à un autre, travaillent ailleurs, ouhhhhh pas facile de suivre! Je lui donne mon appareil photo et me fais poser avec tout les membres, hi hhi génial!









Cette femme juste au dessus est mariée à un soldat gurkha. Son mari vit à Londres avec leurs deux enfants. En effet, l'armée britanique possède un centre de recrutement au Népal. Des centaines de jeunes hommes, chaque années passent une sélection rigoureuse dans l'espoir de devenir un soldat. les futures recrues doivent accomplir une série de performances physiques éprouvantes comme grimper 5km en portant 25 kg de pierres dans un doko, panier traditionnel. Seuls réusissent les plus forts et les plus motivés et il existe des participants courir avec des fractures afin d'être sélectionnés. 
reconnaissable grâce à leur khukuri, couteau traditionnel recourbé, ils sont considérés comme une des forces armées les plus coriaces au monde. Ils ont participés a des misssons de maintien de la paix en Afghanistan, Bosnie et forment l'unité d'élite de l'armée indienne et des forces spéciales de Singapour ainsi que la garde personnelle du Sultan de Brunei. 
l'argent est une grande motivation et le soldat retraité (après 16 ans de service) peut demander la nationalité britannique. 




Il essaye même de me faire travailler, mais j'ai pas trop le coup de main avec ce couteau!


 La bande de frères/ potes, j'ai du mal à comprendre...





Binod me fait voir les alentours et sur le chemin on rencontre les enfants de la maison d'à côté. Ils ne font pas partis de la même caste. Ils apparaissent beaucoup plus pauvres et sales.


Il est alors interdit pour eux de toucher le goulot de la bouteille pour ne pas la souiller!


Ils sont très touchants,


Et puis en réalité nous apprenons que les gens du village vont rentrer du mariage parce que le grand-père est décédé. Après trois jours de prière bouddhiste, ils incinèrent le corps. La cérémonie est d'une simplicité étonnante et rapide. Le corps complètement nu est monté dans une chaise confectionnée avec du bambou au sommet de la montagne. Il est ensuite disposé dans un espèce de puit remplit de rondins de bois. Ils passent au dessus de lui un bambou avec des offrandes de fleurs et autres et ensuite y mettent le feu. Deux femmes, apparemment les soeurs le pleurent et les autres sont plus intriguées par ma présence que par l'évènement. Elles n'assisteront pas à la crémation proprement dite et la femme du défunt n'est pas conviée. Ce serait trop douloureux et trop de manifestations de peine à ce qu'on m'a dit. Moi non plus je ne reste pas, Binod prend les photos:



Retour au village,



 Le lendemain les villageois rendent hommage au défunt. Tout le monde s'affère à cuisiner le Daal Bhat. C'est apparemment une histoire d'homme.



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